Situé au 85 87 rue Lepic et 21 rue Norvins
François Gauthier fait construire son second moulin sur la terre acquise près du premier. Au lieu-dit le Palais, la Petite Tour, sixième moulin chronologique, s’élève donc en 1647. Jusqu’à 1710, son existence est liée à celle de la Vieille Tour. Pour départager les héritiers qui ne s’accordent pas, les deux moulins sont tirés au sort par un roué notaire, de façon originale. Ce sera la main du premier gamin rencontré qui plongera dans le chapeau. Et la main du jeune Zacario Bourdin donnera le moulin à Henry Fauvet et Anne Deloël, son épouse.
Exploité par des meuniers non-propriétaires, le moulin subira toutes les turpitudes successorales jusqu’à son acquisition par Blondel d’Orville, faiseur de dettes et beau parleur sommé de se présenter devant le Prévôt des Marchands pour des problèmes de fisc, dans les trois jours, mais convoqué…dix-huit mois après son décès. Les successeurs exploitants seront une série de meunières convertissant leurs époux au métier, mais toujours en locataires. Jusqu’à ce que les Péchinat obtiennent l’apurement de leurs dettes. Ils traverseront la période révolutionnaire sans dommage, à l’exception d’une pénurie de blé en 1795, empêchant le seul boulanger du village de 800 habitants de pétrir. Avec l’Empire, ils atteindront l’aisance et enfin la propriété du moulin, le 26 novembre 1806.
Sous la Restauration, les affaires périclitent et le moulin, en 1824, passe entre les mains de Joseph Rollin, mari de la petite fille de Péchinat, Marie-Ange Chevreux; ce qui explique la nouvelle dénomination : la tour à Rollin, ou moulin Rollin. En 1854, nouveau propriétaire : le gendre de Joseph. C’est l’arrêt de mort. Les pierres de la démolition vont servir à surélever un pavillon de la rue des Moulins (rue Norvins).
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