lundi 8 août 2011

LE MARCHE SAINT PIERRE A Montmartre (et autres lieux)



Les pavés de Paris supportaient notre errance
Vous, chaussée de blanc et moi de noir ciré
Nous allions dans le froid sans réelle impatience
Nos mains entrelacées, nos regards capturés

C‘est au marché Saint Pierre que nos pas nous portaient
Juste au pied de la Butte et de sa blanche église
Notre voie buissonnière, c’était les escaliers
Rien que pour acheter du fil de reprise

Et de fil en aiguille, c’est le cas de le dire
Nous nous sommes arrêtés dans l’ombre d’un café
Pour boire un chocolat, ce n’était pas le pire
Mais la crêpe avait tout d’un attrape-égaré

Alors je me chauffais dans les braises de vos yeux
Qui m’emmitouflaient l’âme de chauds reflets d’automne
Faisant luire de brun et d’or un fragile camaïeu
Déesse, en ces yeux-là toujours je m’abandonne

Et puis nous repartions de nos pas de poètes
Butinions les ruelles soudées par la grisaille
En abeilles amoureuses et jouant les esthètes
Vous m’avez amené jusqu’au Passe-Muraille

Chaque rue traversée vous donnait l’occasion
De retrouver un air qu’on croyait oublié
Paris à votre bras est bouquet de chansons
Chaque rue en est une que vous me murmurez

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