samedi 17 septembre 2011

Cimetière Saint-Vincent à Montmartre



















situé  rue St-Vincent


horaires : du lundi au vendredi : 8h-17h30, samedi : 8h30-17h30, dimanche 9h-17h30   métro Lamarck


Le cimetière Saint-Vincent, un des plus petits de Paris : 5.900 mètres carrés fut ouvert le 5 janvier 1831 grâce au maire de Montmartre Jacques Bazin, avocat à la cour, et par ordonnance royale du 4 mars 1830, alors que Montmartre était encore un village.

Les premiers terrains proviennent des concessions Gravier et Belhomme du 31 mars 1830, puis Debray et Compoint des 4 et 5 avril de la même année pour une surface de 40 ares.
Son ouverture, au 40 de la rue Saint Vincent (non encore numérotée) a lieu le 5 janvier 1831. des agrandissements, de 1842 à 1844, le portent à 89 ares 84 centiares. Mais bientôt les élargissements des rues Saint-Vincent et des Saules le réduit à 77 ares 72 centiares. Toutefois, les concessionnaires se sont réservé une portion suffisante pour leur sépulture et celles de certains de leurs amis
On le ferma en 1858, mais en y réservant quelques concessions perpétuelles. C’est ainsi que depuis 1943, y repose le comédien Harry Baur.(9ème division)
Le 6 février 1926, le cimetière fut le théâtre d’une cérémonie sans doute unique dans les annales funéraires de Paris. Après un service célébré à Notre Dame de l’Assomption, un magnifique cortège ( première classe exceptionnelle) traversa tout Paris : le corbillard était tiré par quatre chevaux caparaçonnés, tenus en bride par des valets funèbres, et suivi par un grand nombre de voitures de deuil, aux chevaux également caparaçonnés. En saluant le défunt, les passants se demandaient qui était ce prince qui allait rendre à la terre sa périssable enveloppe.
Au cimetière Saint Vincent, une bière massive, faite dans un bois précieux, fut posée sur le sol devant une fosse béante. On sortit alors du sarcophage magnifique un cercueil en bois blanc, celui des plus pauvres, que l’on confia tout seul à la terre.Ce n’était pas un prince qui avait quitté ce bas monde, mais un « ami de Dieu », ésotériste et mystique chrétien. Yvon le Loup était né à Dinan en 1871. Venu à Paris en 1883, il se passionna d’abord pour l’occultisme, adopta le pseudonyme de Sédir et devint le collaborateur du mage Papus. Mais une rencontre providentielle, qu’il évoque à mots couverts dans son livre Initiations le guida vers la voie christique. Il écrivit un grand nombre d’ouvrages de spiritualité et groupa autour de lui une «  église intérieure » dites les Amitiés spirituelles, qui, du reste existe toujours.
Il mourut chez le baron de Graffenried. C’est ce mécène qui ordonna ses magnifiques funérailles, compensées, à la demande de ses disciples, par l’ultime rappel à la pauvreté et à l’humilité des vrais chrétiens.
Il fut l’une des grandes figures de l’ordre kabbalistique de la Rose-Croix
Considéré par certaines personnes comme un messager de dieu, aux multiples pouvoirs, sa sépulture figure en  bonne place sur la cartographie des pèlerinages cultuels de la capitale. Il a  notamment pour réputation de soulager, voire de guérir les affections cardiaques
Le cénotaphe de Sédir se voit à gauche, en entrant : c’est une dalle verticale de marbre rose, dans laquelle est sertie la reproduction d’une médaille datant, dit-on de Trajan, et qui représente le profil du Christ, avec, à droite et à gauche, les lettres hébraïques Aleph et Schin.

Quelques personnalités : Marcel Aymé (1967) , le chansonnier Gabriello (3ème division), les peintres : Maurice Utrillo (1955) (4ème division), Gen Paul, Jules Adler, Georges Guignard, Eugène Boudin, l’une des plus belles palettes de Honfleur (12ème division), Alexandre Steinlen le peintre des chats (1923) (14ème division), le président Doumergue  Inghelbrecht (12ème division)
Roland Dorgelès y repose aussi, (1973) (13ème division) il écrivait : « Souvent, quand un camarade n’avait pas de quoi acheter un bouquet à sa petite amie le jour de sa fête, il se glissait dans le vieux cimetière et chapardait les roses du dernier enterrement. Il fut l’auteur, notamment des Promenades montmartroises et de Quand j’étais montmartrois.
Et encore : l’historien de Montmartre Paul Yaki, le frère de Maurice Chevalier, Paul Chevalier, le comédien Harry Baur (1943)




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