mardi 8 novembre 2011

La Commune-Le Guide De Paris

L’assemblée nationale réunie à Versailles prit des mesures maladroites : suspension du moratoire des loyers, suppression de la solde des gardes nationaux, qui poussèrent ces derniers à se constituer en « Fédération républicaine ». Thiers, y voyant une tentative autonomiste décidé d’enlever les deux cents canons entreposés à Montmartre et à Belleville. L’opération échoua, les troupes fraternisèrent avec les fédérés et la population.
A l’Hôtel de Ville prit place un Conseil de Commune, élu par le petit peuple aux idées avancées. Paris connut un second siège et, le 21 mai, les troupes de Thiers pénétrèrent dans la ville, repoussant huit jours durant les insurgés vers l’est. Se sentant perdus, les chefs de la Commune incendièrent les principaux édifices publics : Palais-Royal, Hôtel de Ville, Tuileries, Ministère des Finances, Cour des comptes, etc. et firent fusiller Mgr Darboy venu en médiateur. L’assaut final fut donné le 28 mai au cimetière du Père-Lachaise où les insurgés, arrêtés dans leur fuite par le mur de l’enceinte intérieure furent fusillés. La répression fut impitoyable : près de 8 000 déportations et 4 600 emprisonnements. Les pertes artistiques et culturelles immenses : disparition des archives de la ville et de l’état civil, des archives de la préfecture de police. De plus, Paris fut déchu du titre de capitale au profit de Versailles, jusqu’au retour des assemblées (janvier 1789). Peu rancunière, la ville fit des funérailles somptueuses à Thiers.

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