vendredi 20 janvier 2012

l'Ecrivain Francis Carco à Montmartre




 François Carcopino-Tusoli, dit Francis Carco, écrivain, poète, auteur de chanson est né le 3 juillet 1886 à Nouméa (Nouvelle-Calédonie), d’origine corse.  Il est mort le 26 mai 1958 à Paris au n° 16-18, quai de Béthune.
Il écrivit aussi sous le pseudonyme de Jean d’Aiguières.

A peine arrivé à Paris, après un pèlerinage au pays latin de Villon c’est là, à la Goutte-d ’Or de Zola qu’il s’était précipité. Il y retrouva dit-il les sensations qui avaient été siennes à la lecture de l’Assommoir. Bien plus, par la magie de ces sensations il revivait, jusque dans son corps, le temps de l’Assommoir

Dans ses Chemins et parchemins de Paris, publiés en 1954, Alain Fournier cite une chronique de Carco du 24 juin 1948 : « sous la galerie du métro près de la morgue de l’hôpital Lariboisière, je me suis égaré bien des soirs, en quête de je ne savais quoi... C’était à L’Assommoir et à ses personnages que je devais d’errer de la sorte pour m’intoxiquer jusqu’à l’âme de la trouble atmosphère du quartier…Certaines descriptions prennent ainsi tant de force que nous ne pouvons leu échapper. Le lavoir, la Goutte d’Or, la rue Belhomme n’ont, par eux-mêmes, aucune grandeur aux yeux de nos contemporains, mais pour qui se souvient de les avoir découverts dans un livre, ils conservent une si grande et si pénétrante  puissance d’évocation qu’ils ne cesseront qu’à notre mort de nous tenir sous le charme d’une manière d’ensorcellement. »

Carco est très attaché à la Butte, Dorgelès, son ami en témoigne : «  Il faut avoir vu Carco, écrit-il, debout sur une table du Lapin Agile, mince comme un collégien, d’une pâleur de Pierrot et une courte mèche barrant son front têtu. Débraillé ? Pas du tout. Très correct au contraire. Toujours vêtu de sombre avec de beau souliers niçois et une cravate à la Rostand. »
Oui, Carco est un vrai fils de la Butte. C’est à elle qu’il a consacré une partie de son œuvre, des Mémoires d’une autre vie à Montmartre à vingt ans. Mais c’est dans  Jésus la Caille (1914) qu’il lui rend le plus bel hommage, ce roman, dédié à Pigalle, où se mêlent prostituées et truands. Il est enfin l’auteur de trois « biographies » de Montmartrois : la légende et la vie d’Utrillo (1927), Verlaine (1939) et Gérard de Nerval (1953)

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