dimanche 15 janvier 2012

Poète Guillaume Apollinaire à Montmartre




Doublement étranger puisque sa mère née Kostrowitzky est Polonaise et que son père Francesco Flugi d’Aspremont est Italien. Il ne se sent d’aucun pays. Aussi lorsqu’il arrive en 1912 sur la butte, la reconnaît-il immédiatement comme sa patrie.
 André Warnod l’a ainsi dépeint : «  Il savait apprécier Montmartre et Paris et découvrait sans cesse de nouvelle raisons de les aimer. Il faisait volontiers de longues marches à pied le long des rues, surtout la nuit. J’ai eu la chance de déambuler ainsi avec lui pendant des heures entières. On le sentait bien, chez lui, dans le silence, l’obscurité que trouait par endroits la lumière d’un bec de gaz, rendant tout autour l’ombre plus épaisse. Il était en contact avec tout ce qu’il y a de mystérieux dans la nuit.
La guerre de 1914 éclate, Guillaume Apollinaire part au front. Il en revient avec une blessure à la tête. Mais lui aussi, comme Mas Jacob, se console du tragique de la vie par la facétie. Ainsi, le 24 juin il donne à Montmartre devant ses amis un spectacle de son invention ; Les mamelles de Tirésias.  C’est un beau chahut ! Apollinaire sans se démonter adresse ses félicitations à l’assemblée et improvise même quelques vers pour remercier les acteurs. C’est ainsi que Louise Marion qui tient le rôle de Tirésias a droit à ce couplet cocasse :
            Louise Marion vous fûtes admirable
            Gonflant d’esprit tout neuf vos multiples tétons.

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