samedi 19 novembre 2011

Picasso



Il rencontre Nonelle dans un bistro fréquenté par les artistes espagnols de Paris et Nonelle lui propose de lui céder son atelier, 49 rue Gabrielle, à mi-pente de la Butte. Le marché est conclu, et dès sa première nuit, Picasso dormit à Montmartre qui allait devenir durant dix ans le théâtre de son combat et de sa réussite

A cette époque, un louis d’or est un pactole, quand Berthe Weill lui paye en louis les premières peintures qu’elle lui achète, incrédule, n’en croyant pas ses yeux, il tint à faire sonner les pièces sur le pavé.

Mais avant cela, il va vivre au Bateau-Lavoir des années décisives dans l’inconfort le plus total.

Fernande Olivier, qui en tombe éperdument amoureuse, fut la première à le découvrir dans tout son dénuement : » Un sommier sur quatre pieds était dans un coin.  Un petit poêle de fonte tout rouillé supportant une cuvette  en terre jaune servait de toilette ; une serviette, un bout de savon étaient posés sur une table de bois blanc à côté. Dans un autre coin une pauvre petite maille, peinte en noir faisait un siège peu confortable. Une chaise de paille, des chevalets, des toiles de toutes dimensions, de tubes de couleur éparpillés par terre... Pas de rideaux ! Dans le tiroir de la table, il y avait une souris blanche apprivoisée que Picasso soignait avec tendresse et montrait à tout le monde. »

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