Il semble que le même moulin ait eu ces deux désignations et que, contrairement à ce que certains historiens ont écrit, il ne s’agit pas de deux moulins distincts.
Afin de pouvoir orienter les ailes pour bien prendre le vent, la tour du moulin pivote sur le socle. La rotation est obtenue à l’aide d’une perche, crochée sur le bois de la tour dans le cas de charpente, ou sur le toit pivotant lorsqu’il s’agit de maçonnerie. Cette perche, c’est la béquille. Par conséquent, chaque moulin possède la sienne et elle ne saurait être une caractéristique particulière.
En 1724, sur l’emplacement de l’actuelle villa Léandre, Nicolas Ménessier, meunier des Batignolles et propriétaire du Bloute-à-fin, construit en charpente le onzième moulin. La fontaine Saint-Denis lui est mitoyenne comme pour le moulin du même nom.
L’année suivante, ce moulin des Prés est loué à Jean-Jacques Devaux, fils du meunier du moulin Vieux. Le moulin ne fait plus parler de lui avant 1780, lorsqu’il vient ajouter à la dot de la petite-fille du constructeur, Véronique-Victoire Ménesier, qui en confie l’exploitation à Pierre-Charles Debray. L’effondrement du chemin de la Fontaine, cette année-là, condamne son accès comme pour le moulin voisin.
L’acte de succession donne l’entrée par les terres de l’autre mitoyen, le Blute-à-fin, appartenant alors à la famille Ménessier. Ceux du moulin de la Fontaine Saint-Denis réclamaient le passage par les terres du moulin des Prés. Mais Véronique épouse le boulanger Antoine-Augustin Poucheret qui entreprend de rompre le contrat avec le meunier Debray. Pierre-Charles, loin de se laisser faire, se retourne vers la justice qui lui donne raison. Poucheret entre alors au moulin de la Fontaine Saint-Denis. En 1793, le meunier Debray quitte le moulin des Prés. Son propriétaire, redevenu boulanger, signe le bail de location à Guillaume Thomas.
Véronique meurt en 1798, Poucheret en 1822. L’acte de succession indique que le moulin des Prés n’est plus exploité.
Belhomme et Tourlaque se portent acquéreur des maisons et constructions restantes. Les moulins disparus, les carrières continuent
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