Il fut une époque où la Butte était couronnée de très nombreux moulins à vent. La légende dit qu’Etienne Marcel fit de l’un d’eux son poste d’observation lorsqu’il vint voir, en juillet 1359, les mouvements des bandes de mercenaires qui ravageaient le nord de Paris. Mais ce n’est qu’une mauvaise interprétation de l’ouvrage de Perrens (Grandes chroniques de France) par Charles Sellier
Le premier moulin, le moulin Vieux apparaît un peu avant 1529. le second moulin ne sera construit qu’en 1622, c’est le moulin du Palais, rebaptisé Bout-à-fin en 1640, puis Blute-fin
La grande époque de construction des moulins se situe entre 1620 et 1673. Sept moulins sont alors édifiés : trois en charpente en bois portant le nom de Palais pour deux d’entre eux et celui des Brouillards pour le troisième. Quatre moulins en pierre, dits : Vieille Tour, Lancette, Petite Tour et Grande ou Grosse Tour. De 1715 à 1775, cinq autres moulins : Chapon, puis Radet, de la Fontaine Saint-Denis, des Prés ou de la Béquille, Neuf, de la Turlure. La Grande Tour et les Brouillards disparurent dans la même période.
Les « vapeurs » concurrencent les moulins à vent et huit seront détruits entre 1828 et 1854. Les Debray créent le dernier moulin dit à Poivre en 1865, qui ferme en 1911.
Deux siècles plus tard, Le Tasse écrivit, en 1570, que les deux choses qui l’avait le plus frappé à Paris étaient les vitraux de Notre-Dame, et les moulins de Montmartre.
Un siècle après, Regnard vanta à son tour ces moulins.
On pouvait, en effet apercevoir au XVIIIè siècle sur le haut de la Butte : le Moulin des Prés, le Moulin-de-la-Fontaine-Saint-Denis, le Moulin-Vieux et le Moulin-Neuf, le Moulin-de-la-Béquille, du nom de la pièce de bois qui servait à orienter les ailes, le Moulin du Vin près du château des Brouillards, la Vieille Tour, tous trois rue Norvins, le Moulin Paradis, la Turlure, la Lancette, la Poivrière et, enfin, le Blute-Fin et le Radet, les deux seuls qui subsistent
Ces moulins avaient différents usages : moudre le blé, presser les vendanges, concasser les matériaux nécessaires aux manufactures. Mais ils étaient aussi un but de promenade dominicale pour les Parisiens. On se rendait à dos d’âne jusqu’au sommet de la Butte en empruntant le Vieux-Chemin (rue Ravignan) ; on choisissait son moulin où on se balançait à l’escarpolette, on y dansait, on y dînait, on y buvait…le soir, plus d’un bonnet s’envolait par-dessus les ailes du moulin.
http://montmartre-hier.blogspot.fr/2012/02/le-moulin-de-la-galette.html
Un grand merci pour le partage de ces informations historiques.
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